Dirigeant de Bloom at Work, Charles de Fréminville propose aux entreprises des prestations d’enquête et de veille sur le bien-être au travail des équipes. Il nous parle de l’accompagnement nécessaire des collaborateurs en télétravail pour s’assurer de leur épanouissement dans ce nouvel environnement.
Bloom at Work/Lucca, propose aux entreprises des solutions pour améliorer la qualité de vie au travail et l’engagement des collaborateurs. Pouvez-vous nous en parler ?
Charles de Fréminville : Notre société propose de mesurer, analyser et améliorer la qualité de vie au travail par des enquêtes auprès des collaborateurs : le but est de savoir comment ils se sentent dans leur entreprise, mesurer leurs ressentis, leur satisfaction, leur motivation, puis traduire les résultats en actions d’amélioration. Les équipes répondent à nos questionnaires anonymement. Les quizz, personnalisés selon le contexte de chaque groupe ou PME, interrogent sur différents thèmes : la qualité des conditions de travail (équipements, locaux, ambiance…) ; la dynamique collective (charge de travail, relation avec le manager…) ; le développement personnel (évolution, formation professionnelle) ou le sentiment d’appartenance à l’entreprise. Les résultats sont mis à jour en temps réel, affichés sur un tableau de bord accessible à chaque manager, et débouchent sur des plans d’actions concrètes et des recommandations personnalisées. Cela peut aller d’un plan d’action RH, d’une action de team building proposée aux managers, à des conseils individualisés de développement personnel aux collaborateurs.
Quelles sont les grandes tendances qui se dégagent de vos enquêtes ?
C. F. : Les questions le plus souvent exprimées sont celles sur la clarté de la stratégie de l’entreprise, les salaires – qui restent un sujet sensible quoiqu’il se passe -, et plus récemment le télétravail, qui prend de plus en plus d’importance.
En télétravail, de quelles préoccupations font-ils le plus souvent écho ?
C. F. : Ils souhaitent une répartition plus équilibrée entre travail en présentiel et travail à distance, beaucoup souhaitant continuer à poursuivre les deux. Ils sont aussi très demandeurs en matière de maintien de lien social avec leur management.
Quelles sont les limites exprimées ?
C. F. : Le télétravail peut nuire à la cohésion des équipes et à la qualité de la communication, peut aussi affaiblir le sentiment d’appartenance à l’entreprise. Pour lutter contre cela, tout l’enjeu est de faire du temps qui reste passé au bureau un temps qualitatif plus que quantitatif.
La crise du Covid nous a beaucoup appris sur ce chapitre. Fort de cet enseignement, nous avons même mis au point un outil spécifique, « Bloom at Home », sous la forme de courts questionnaires anonymes et réguliers auprès des équipes travaillant à distance. Il permet de suivre leur engagement dans l’entreprise en conditions du télétravail. Ce qui se dégage, c’est qu’au-delà des conditions matérielles, c’est la relation entre manager et managé qu’il faut repenser.
C’est-à-dire ?
C. F. : On s’aperçoit que le maintien du lien informel avec les équipes est plus que jamais clé de l’engagement et du bien-être des collaborateurs. Les managers ont un levier à activer pour motiver les équipes à distance, en utilisant des signes de reconnaissance du travail des collaborateurs. Ils peuvent ainsi ménager des temps d’échange avec les collaborateurs, leur accorder des temps d’attention informels, qui sont moins spontanés à distance et doivent être organisés.
Que pensez-vous à ce sujet du cadre de l’Open travail, qui met en place une organisation du télétravail personnalisée pour tous les salariés qui le souhaitent dans une entreprise ?
C. F. : C’est un des enjeux, encadrer et personnaliser : le télétravail apporte de la flexibilité aux collaborateurs pour qu’ils puissent travailler de manière efficace, mais cette opportunité doit se faire dans un cadre, et ce cadre est essentiel et important. Il doit être défini entreprise par entreprise et équipe par équipe, avec beaucoup d’échanges et de discussion, pour arriver à le mettre en place dans les bonnes conditions.
Nous avons beaucoup travaillé depuis un an et demie sur cette question et nous continuons. Je crois que le télétravail va continuer à s’installer et à transformer nos modes de fonctionnement, nous n’en sommes qu’au début de l’histoire !
Signé : Dominique Valotto
Charles de Fréminville
Après une expérience professionnelle de consultant en stratégie dans plusieurs cabinets de conseil, Charles de Fréminville a cofondé la start-up Bloom at Work en 2016. Sa vocation : améliorer l’écoute des collaborateurs au service de leur épanouissement au travail. A cet effet, elle propose des enquêtes dans le cloud pour mesurer l’engagement des collaborateurs. En juillet dernier, sa société a rejoint Lucca, un éditeur d’applications de gestion administrative et RH pour les entreprises, venant compléter son offre avec ses solutions dédiées à l’épanouissement des collaborateurs sur leur lieu de travail.
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